Explorant la matière jusque dans ses retranchements, Pierre Christel renouvelle l’art de l’émail avec virtuosité et élégance, avec des vases et des tableaux.
Pierre Christel n’aime pas la facilité. Il aurait pu suivre une voie déjà tracée en prenant la succession de son père émailleur, Christian. Il choisit au contraire l’architecture et opte pour des expériences professionnelles radicalement différentes. L’atavisme sera cependant le plus fort. Ses pas finissent en effet par le ramener vers la galerie familiale, créée en 1957 pour servir de vitrine à la créativité des émailleurs contemporains. Lorsqu’il renoue avec l’art du feu, il a déjà 37 ans et une nouvelle vie s’offre à lui. Dans son apprentissage de l’émail, il opte là encore pour les chemins de traverse. En autodidacte, il expérimente sans cesse pour élaborer son propre savoir-faire empirique : « Ça n’est pas venu comme ça, d’un seul coup, et je progresse tous les jours », précise-t-il. Une humilité largement récompensée, les œuvres sorties de son atelier labellisé Entreprise du patrimoine vivant en 2013 étant saluées aussi bien par les collectionneurs que par les institutions françaises et étrangères : le prestigieux musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg a déjà exposé plusieurs de ses œuvres. Il est aujourd’hui…
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