Pour sa session inaugurale, cette nouvelle maison de ventes montrait les dents et cela lui réussissait !
Imposant par sa dimension à taille réelle, mais pas si effrayant que cela malgré sa gueule ouverte montrant une dentition acérée, ce crocodile en fonte de fer de la seconde moitié du XIXe siècle attrapait 21 692 €. Le saurien témoigne du savoir-faire d’une fabrique phare de l’époque, la Fonderie du Val d’Osne, fermée définitivement depuis 1986 après avoir traversé un siècle de succès, entre autres lors des grandes expositions internationales (voir Gazette n° 39, page 55). La fonte de fer est connue depuis le Moyen Âge, mais son essor coïncide avec la révolution industrielle. Les entrepreneurs font de gros progrès, notamment au niveau de la malléabilité du matériau, qui peut ainsi être moulé et se plier à une infinie variété de flignes. Celles, par exemple, de bacchantes prêtant leurs formes sensuelles à une paire de torchères (h. 176 cm), de la même époque et éclairées à 8 932 €. Ici, la fonte est peinte à l’imitation de l’argent. Dans un tout autre esprit, La Polonaise, de Tamara de Lempicka (1898-1980), une aquatinte de 1933 (28,5 x 37 cm), était tirée de sa lecture à 17 864 €.