Gazette Drouot logo print

Karen Matevosyan, gardien du Matenadaran

Publié le , par Anna Aznaour

Véritable sanctuaire arménien du savoir, le Matenadaran abrite l’une des plus riches collections de manuscrits anciens au monde. Sur lesquels veille le directeur scientifique de ce musée-institut, phare du pays.

Karen Matevosyan Karen Matevosyan,  gardien du Matenadaran
Karen Matevosyan
Un livre est quelqu’un », écrivait Victor Hugo dans ses Proses philosophiques . Au Matenadaran  -Institut Machtots de recherche sur les manuscrits anciens, ils sont plus de vingt mille. Certains arrachés des flammes, d’autres transportés en lieu et place du pain par des paysannes illettrées, fuyant les persécutions d’envahisseurs étrangers. Comme l’ Homéliaire de Mouch du XIII e   siècle, ouvrage de 28  kilos et de 601  pages en parchemin, que cet institut expose au public. Trônant en majesté sur une haute colline de la capitale arménienne, le vénérable sanctuaire du savoir national est une ode à l’âme de son peuple, assoiffée de connaissance. Préserver la sienne, coûte que coûte, est une question de survie identitaire dans la contrée où naquit officiellement, en l’an  301, le premier État chrétien au monde. Dès lors, sans cesse envahie et inexorablement amputée de ses territoires ancestraux, l’Arménie s’attachera à son unique allié fidèle  : son alphabet singulier. Créé en 405 par le moine Mesrop Machtots, les 36  lettres –  elles s’élèvent à 39 depuis  – seront l’assurance-vie du patrimoine national. Et les premiers livres –  traductions…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous