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José Alvarez : «L’art, c’est le marché»

Publié le , par Céline Piettre

Le fondateur et directeur des Éditions du Regard, qui fêtent cette année leurs 40 ans, prend le prétexte d’un livre sur François Pinault pour livrer ses vues, sans concession, sur le monde de l’art.

José Alvarez José Alvarez : «L’art, c’est le marché»
José Alvarez
© DENIS ROUVRE
À quand remonte la genèse de ce livre ? J’ai rencontré François Pinault en 2016, trois semaines avant qu’il n’annonce à la presse l’ouverture de son musée à la Bourse de commerce de Paris. Je souhaitais obtenir son accord  ne serait-ce que pour pouvoir interviewer ses proches. «Essayez d’être prêt pour l’ouverture», m’a-t-il répondu. J’avais autant envie de parler du personnage que du marché, car, aujourd’hui, on peut parler de marché davantage que d’art. Je trouvais important de situer le contexte de l’ascension de Pinault, à partir des années 1960. On sent une bienveillance à son égard, alors que vous êtes par ailleurs très dur envers le milieu de l’art actuel. Je critique une dérive de l’art dont Pinault est en partie responsable, comme l’ensemble des grands collectionneurs spéculateurs. Je termine d’ailleurs le livre sur l’exposition consacrée à Damien Hirst à Venise, l’an dernier, qui est une opération de sauvetage et de marketing orchestrée, entre autres, par Pinault, et dont le résultat est affligeant bien que virtuose : bravo aux fondeurs et à Jean-Michel Wilmotte pour ses vitrines ! Mais c’est vrai que j’ai de la sympathie pour l’homme : il dégage une énergie incroyable. Je le connais depuis vingt ans, on se croise à l’occasion d’expositions, ou chez lui à Saint-Tropez.…
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