Gazette Drouot logo print

Johan Creten, artiste nomade

Publié le , par Stéphanie Pioda

À l’occasion de la préparation de son exposition à la galerie Perrotin, rencontre en Belgique avec Johan Creten, dans la fonderie d’art où il produit ses pièces en bronze. Lorsque monumentalité rime avec maturité.

  Johan Creten, artiste nomade
 
© Claire Dorn / Courtesy Perrotin
Pionnier, durant les années 1990, du renouveau de la céramique dans l’art contemporain, à une époque où elle renvoyait sans appel au monde de l’artisanat, Johan Creten s’est penché il y a une dizaine d’années sur un autre matériau millénaire : le bronze. De même qu’il justifie son attirance pour la terre  «matière pauvre, sale, ordinaire, vulgaire presque, mais qui nourrit» , le bronze est pour lui «une sorte de tabou dans le monde de l’art contemporain, de par son lien très fort à l’histoire, au métier, à un art bourgeois et à cette idée de créer une œuvre pour “l’éternité’’». L’intérêt pour la technique est une chose  il a d’ailleurs mis au point, avec la Manufacture nationale de Sèvres, un grès que les sculpteurs en résidence utilisent aujourd’hui , mais la vraie motivation de l’artiste demeure l’œuvre même et le propos qu’il y développe, évoquant tour à tour la politique, le racisme, l’intolérance, les genres et leurs différences… Cette aventure du bronze confronte l’artiste à un nouveau rapport d’échelle, le faisant basculer vers le monumental avec des sculptures pouvant atteindre jusqu’à six mètres de haut, impossible…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous