Cet autodidacte a commencé par collectionner tous azimuts avant d’imaginer des assemblages d’esprit surréaliste aussi hétéroclites que soignés, pimentés par des titres décalés.
Comment a débuté l’aventure de vos boîtes ? J’ai toujours beaucoup chiné, sans raison particulière… Et puis un jour, vers 1989, j’ai trouvé un châssis-presse. Il s’agit d’un accessoire de photographe qui servait au XIX e siècle, composé d’un cadre avec un fond, d’un verre et d’un système de ressort maintenant le tout ensemble. Je me suis dit : «C’est formidable, n’importe qui peut mettre quelque chose dedans.» J’ai fait une première boîte, avec un fond en feutre blanc cassé, et j’ai placé de travers un négatif de photo très sombre. Je l’ai appelé Hommage à Malevitch ; ça m’a follement amusé. Je l’ai accroché chez moi, et les gens qui le voyaient le trouvaient marrant. J’ai récupéré un autre châssis-presse, alors j’ai continué. Pendant longtemps, je me suis servi de ce support comme boîte. J’ai commencé avec de tout petits formats, du type demi-carte postale, et j’ai fini avec des modèles qui mesuraient un mètre de haut. Mais je me suis aperçu qu’ils manquaient de profondeur, et j’ai cherché quelqu’un pouvant réaliser des caisses à la mesure de ce que je voulais mettre dedans. Les titres jouent un rôle important dans la compréhension du sujet de vos œuvres. J’ai toujours eu un goût développé pour les…
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