À l’occasion du Parcours de la céramique qui réunit dix-neuf galeries parisiennes, le marchand nous donne un aperçu du marché de ce médium, qui est longtemps resté le parent pauvre de l’art contemporain.
Quel genre de galeriste êtes-vous ? Je suis un marchand qui au départ était un chineur ; au fil du temps, celui-ci s’est transformé en galeriste, dans le sens où je travaille aujourd’hui plus avec des artistes vivants. Le glissement s’est fait tout naturellement : lorsque nous avons commencé, dans les années 1980, les créations des Jean Royère, Alexandre Noll ou Jean Prouvé étaient encore abordables, leurs prix n’avaient pas atteint les niveaux impossibles d’aujourd’hui. La céramique a quant à elle toujours été présente, surtout depuis que j’ai découvert il y a trente ans Georges Jouve. J’achetais beaucoup d’œuvres ; c’était un sujet d’intérêt pour les marchands, et on se les revendait entre nous. La mayonnaise a pris, comme avec Noll, Royère… J’ai été porté par cette dynamique toutes ces années, avec de beaux moments, comme lorsque Yves Gastou a organisé son exposition de Francesca Guerrier en 2001. J’ai craqué pour des pièces que je suis content d’avoir conservées ! Vers quoi orientez-vous l’identité de la galerie ? Je me focalise sur un certain nombre d’artistes que j’aime beaucoup, particulièrement Philippe Hiquily, Alicia Penalba, Guy de Rougemont, César, et quelques autres dont…
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