Le président-directeur du plus grand musée du monde expose les ressorts d’une vente « online only » destinée à financer les « projets solidaires du Louvre ».
Cette vente est une initiative originale pour le Louvre. Quelle en est l’origine ? Elle revêt un double objectif. Depuis quelque temps, je me suis inquiété de ce que le Louvre ne conservait aucune trace des multiples collaborations qu’il entretient avec des artistes. Par exemple, la chalcothèque a commandé des plaques gravées à des créateurs comme JR ou Jean-Michel Othoniel pour produire des estampes en série limitée. Il m’a semblé que le musée devait trouver, avec eux, le moyen de conserver la mémoire de leur travail. De la présence éphémère de Claude Lévêque à la pyramide à partir de 2014, notamment, il ne nous reste rien. Il y a aussi bien des artistes qui réalisent des bandes dessinées pour nos publications, mais nous n’avons pas de planche originale dans notre collection. Même pour des décors pérennes, ce qui est encore pire – comme les vitraux de François Morellet dans l’escalier de l’aile Richelieu, ndlr –, il ne reste pas de souvenir du processus créatif. J’ai donc souhaité que le musée demande à ces artistes…
com.dsi.gazette.Article : 19076
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