Un livre révélateur paraît sur Iris Clert, cette galeriste grecque qui, dans le Paris des années 1950 à 1970, servit de tremplin aux artistes de l’avant-garde, dont les Nouveaux réalistes.
Tu es une des rares qui ait apprécié mes sculptures. Tu vas ouvrir une galerie, tu seras la Peggy Guggenheim du futur », aurait déclaré le Grec Takis à sa compatriote Iris Clert, un jour où celle-ci, visitant son atelier, s’extasiait sur ses statues de plâtre. Iris Clert ignorait qui était Peggy Guggenheim mais, peu importe, à 36 ans, elle cherchait un but à sa vie. Son astrologue, qu’elle consultait pour un oui pour un non, confirma la prédiction, lui promettant, en effet, qu’elle deviendrait « célèbre et accomplirait une révolution dans l’art ». Il n’en fallait pas plus pour qu’Iris Clert se décidât. Elle allait devenir galeriste, ou plutôt « galérienne » comme elle disait avec humour. Iris Athanassiadis, mariée au Français Claude Clert, dont elle se séparera bientôt par besoin d’indépendance, ne connaît rien au commerce des tableaux. Voilà qui est secondaire. La belle Hellène, brune flamboyante, a d’autres atouts : une confiance inébranlable en elle-même, une volonté tenace, un tempérament. Ajoutons qu’elle est née sous le signe du taureau, ascendant lion : deux combattants ! À travers l’ouvrage consacré à cette personnalité séduisante, on suit, année après année, ses expériences les plus extravagantes. Le récit est particulièrement…
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