La femme de lettres est l’une des invitées des Flâneries d’Art qui se tiennent les 24 et 25 juin à Aix-en-Provence. Elle y évoquera son dernier livre Marie Curie prend un amant, fondé en partie sur la découverte d’autochromes inédites de la physicienne. Son prochain livre, La Fille à histoires, paraîtra en septembre aux éditions du Seuil.
Êtes-vous peinture, objet, photo… ?
Photo, souvent. Les photos recueillent tous les non-dits des situations, et une quantité de réalités inaperçues sur le moment. Une mine pour un écrivain. Et la preuve tangible que l’avenir du passé n’est jamais très sûr !
Votre dernier coup de cœur culturel ?
Le centre culturel «L’École des Filles» d’un petit village breton, Huelgoat. Sa fondatrice, la galeriste parisienne Françoise Livinec, y expose ses peintres préférés et, simultanément, elle y donne la parole chaque week-end d’été aux meilleurs écrivains de la scène française. Un must !
Une œuvre que vous aimeriez posséder ?
Les sculptures de la grotte de l’île d’Elephanta en Inde, au large de Mumbai. Chaque fois que je les ai vues, j’ai été parcourue d’un frisson indescriptible. Le passage.
L’artiste qui vous touche ?
Celui qui me chamboule. Dans les deux sens du terme. Il m’émeut, et en même temps il me révèle de l’insoupçonné. Il me semble que l’art (au sens large, la littérature aussi) se doit d’être une porte sur l’insoupçonné.
Tendance FIAC ou Biennale Paris ?
Plutôt FIAC, pour la révélation, justement, pour l’insoupçonné.
Existe-t-il un fil conducteur dans vos acquisitions ?
Oui, mais, c’est le contraire du fil conducteur puisque c’est le coup de cœur.