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Un déjeuner avec Willem Claesz Heda

Publié le , par Vanessa Schmitz-Grucker
Vente le 31 mars 2023 - 10:00 (CEST) - Hardturmstrasse 102 - 8031 Zurich

Le maître des natures mortes, à la palette atténuée de verts et de jaunes, se livre à des jeux de lumières époustouflants, entre reflets et rétractations, derrière des compositions d’aspect simple et dépouillé.

Willem Claesz Heda (1594-1680), Nature morte avec Römer, citron pelé et montre de... Un déjeuner avec Willem Claesz Heda
Willem Claesz Heda (1594-1680), Nature morte avec Römer, citron pelé et montre de poche, 1630, huile sur panneau, 41,5 57,3 cm.
Estimation : 400 000/600 000 CHF

Les restes de ce repas n’ont rien perdu de leur superbe, la chair du citron partiellement pelé rivalisant de brillance avec les reflets du Römer et la montre de poche, dont la préciosité ne parvient pas à faire oublier que le temps nous est compté. On doit cette savante mise en scène baignée de lumière au Hollandais Willem Claesz Heda (1594-1680), considéré comme l’un des principaux représentants du « monochrome Banketje », un genre de nature morte se distinguant par une gamme chromatique réduite à des tons neutres, ici un camaïeu de gris. Grâce à cet équilibre parfait entre objets du quotidien et luxuriantes pièces d’orfèvrerie, Heda restitue un travail sur les matières, derrière une apparente simplicité. D’une simple table sur un fond monochrome, Heda crée un instant de grâce, en suspension. Rien ne vient perturber ce moment de contemplation, renforcé par des lignes fortes et équilibrées.
 

L’huile sur toile Les Deux Familles est issue d’une série de tableaux sur lesquels Mihály Munkácsy travaille entre 1878et 1887. Arrivé en
L’huile sur toile Les Deux Familles est issue d’une série de tableaux sur lesquels Mihály Munkácsy travaille entre 1878
et 1887. Arrivé en 1867 à Paris, le peintre hongrois y subit l’influence du réalisme de Gustave Courbet et de l’école de Barbizon. Auparavant, à l’académie de Düsseldorf, il avait appris à utiliser un fond de bitume sur ses toiles, une base sombre sur laquelle il progresse, ton après ton, vers des nuances de couleurs plus claires. Cette technique remarquable confère aux œuvres de Munkácsy une atmosphère bien reconnaissable.

Estimation : 100 000/150 000 CHF
Cette aiguière et son bassin en argent doré, richement sculptés de putti,daté vers 1636-1639, porte le poinçon de Johann III Wolff, maître
Cette aiguière et son bassin en argent doré, richement sculptés de putti,
daté
vers 1636-1639, porte le poinçon de Johann III Wolff, maître confidentiel à Nuremberg. Le lion exhibe les armoiries de la famille Harsdorf d’Enderndorf, dont le représentant le plus connu est le poète et érudit Georg Philipp Harsdörffer (1607-1658). L’objet est resté dans sa descendance jusqu’en 1994. Ce travail a été notamment vu à l’Exposition internationale d’art du métal à Nuremberg, en 1885, et figure dans son catalogue.
Estimation : 60 000/80 000 CHF


La composition, disposée en diagonale, du bas à gauche vers le haut à droite, est structurée par des apports géométriques, tels que le verre couché. Les objets qui dépassent du bord de la table, au premier plan, prêts à basculer, comme le manche du couteau, l’assiette en étain et l’écorce de citron, renforcent encore cette perspective. Cette construction est reprise, avec de légères variations, dans un autre exemple daté, comme ici, de 1630, dans lequel les câpres ont été remplacées par des olives et les noisettes par une noix. Heda met également en évidence le Römer dans un portrait de plus petite taille, aujourd’hui au musée de Groningue, également daté de 1630, ainsi que dans une composition au musée Boijmans van Beuningen de Rotterdam, peinte un peu plus tard, en 1634. Notre huile sur panneau a été vue dans l’exposition que le Kunsthaus de Zurich a consacrée en 2005 à un autre éminent Haarlémois, Pieter Claesz – contemporain et principal concurrent d’Heda.
 

On sait peu de choses sur ce Maître De Sant’ivo, actif à Florence vers 1390-1415. Cette Vierge à l’Enfant, flanquée des saints Jean-Baptis
On sait peu de choses sur ce Maître De Sant’ivo, actif à Florence vers 1390-1415. Cette Vierge à l’Enfant, flanquée des saints Jean-Baptiste et Julien, ainsi que des saintes Catherine et Dorothée, une tempera et fond d’or sur panneau, est datée de la dernière décennie du XIVe siècle. Lumineux et marqué par un réalisme figuratif, son travail rompt avec le gothique tardif encore très présent dans la proto-Renaissance florentine et notamment dans l’école giottesque. Le panneau a appartenu au marchand d’art vénitien Filippo Giordano delle Lanze.
Estimation : 20 000/30 000 CHF
C’est une représentation sensible et émouvante, d’un Dieu le Père porté sur des nuages par des anges, que livre Giovanni Domenico Tiepolo
C’est une représentation sensible et émouvante, d’un Dieu le Père porté sur des nuages par des anges, que livre Giovanni Domenico Tiepolo (1727-1804) à l’encre brune et à la craie noire. Au catalogue de l’exposition de la Kunsthalle de Brême, « Dessins de maîtres anciens provenant des collections privées suisses », en 1967, cette feuille, dénote l’utilisation sophistiquée du lavis brun, traversé par la lumière. À l’heure où le marché du dessin s’envole (voir page 26), le collectionneur pourrait trouver là une jolie occasion d’acquérir une pièce du maître italien à prix raisonnable.
Estimation : 8 000/12 000 CHF
Tableaux anciens, lithographies, gravures et estampes, dessins, tableaux modernes
vendredi 31 mars 2023 - 10:00 (CEST)
Hardturmstrasse 102 - 8031 Zurich
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