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Ingo Maurer, la lumière mise à nu

Publié le , par Sylvain Alliod

Pour évoquer le souvenir du designer décédé le 21 octobre 2019, nous republions un article réalisé en 2005 à l'occasion d'une vente aux enchères. De l’ampoule d’Edison aux hologrammes en passant par le papier, il explore depuis bientôt quarante ans toutes les possibilités techniques et esthétiques de la lumière.

Hi Bruce, 2001.Estimation : 20 000/30 000 €(Artcurial SVV, 23 novembre) Ingo Maurer, la lumière mise à nu
Hi Bruce, 2001.
Estimation : 20 000/30 000 €
(Artcurial SVV, 23 novembre)
Autant par ses créations que par les mots qu’il emploie pour en parler, Ingo Maurer est le grand poète de la lumière de notre temps. Pour lui, si elle sert accessoirement à éclairer, elle crée surtout des sensations et des sentiments, allant du bien-être au malaise. L’excès de lumière peut même tuer. Pour preuve, il cite l’exemple de ces prisonniers qui, enfermés dans un local éclairé 24 h/24, finissent par succomber. Si l’ombre apparaît comme une nécessité existentielle, elle possède aussi sa part de beauté. « Elle est le souvenir de la lumière », souligne-t-il. Pourtant, aucune trace d’ombre dans sa première création, Bulb , une lampe imaginée en 1966 à l’occasion d’une exposition dans le show-room Herman Miller de Munich. Auparavant, Ingo Maurer ne s’est jamais spécialement intéressé aux possibilités offertes par la lumière. Né en 1932 dans la paisible île de Reichenau sur le lac de Constance, il suit une formation de typographe avant d’étudier le graphisme à Munich. À l’orée des années 1960, il part trois ans aux États-Unis, puis…
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