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Impérial & royal

Publié le , par Sophie Reyssat

La galerie Aveline honore un art au service du pouvoir : la porcelaine de Sèvres, vitrine de la France de Napoléon Ier à Louis-Philippe. Certains chefs-d’œuvre, classés trésors nationaux, sont convoités par Fontainebleau…

Manufacture impériale de Sèvres, porcelaine dure, vers 1808, sucrier à tête d’aigles... Impérial & royal
Manufacture impériale de Sèvres, porcelaine dure, vers 1808, sucrier à tête d’aigles du service
«à guirlandes de fleurs sur fond d’or» livré pour l’Empereur au palais de Compiègne en 1810.

© Jérémie Beylard
La porte de la galerie Aveline à peine poussée, le ton est donné : son exposition, consacrée à l’âge d’or de la porcelaine de Sèvres dans la première moitié du XIX e  siècle, s’ouvre avec un plateau du service de déjeuner «l’art de la porcelaine», montrant Louis XVIII visitant la manufacture en 1816… Alexandre Brongniart, administrateur de la célèbre fabrique de 1800 à 1847, a fait bien mieux que rattraper le retard accusé par la France pendant la Révolution, au profit de Vienne et de Berlin. Sèvres les surpasse désormais en technique, en dextérité et en élégance. Les dernières innovations s’affichent ainsi sur les services à thé, les services de table et les vases composant la trentaine d’ensembles présentés. Le galeriste Christophe de Quénetain, qui nous a guidés dans cette exposition en compagnie de l’expert Camille Leprince, souligne le remarquable état de conservation de la majorité des œuvres. La plupart ont en effet constitué de somptueux présents, plutôt que des pièces d’usage. De complexes effets de trompe-l’œil animent leurs surfaces, les émaux peints imitant les marbres, les pierres précieuses…
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