Ancrée sur les territoires artistiques de l’Afrique et du Moyen-Orient, Imane Farès a créé un modèle de fonctionnement unique, qui lui permet de ne plus participer aux foires puisqu’elle travaille à près de 85 % avec les musées.
Pouvez-vous revenir sur les débuts de la galerie et nous expliquer comment tout a commencé ? C’est la passion qui m’a amenée à ce projet. J’avais très envie d’ouvrir une galerie depuis longtemps, mais lorsque je voyais la façon de travailler de certains, c’était en contradiction avec ce que je suis. Et puis un jour, j’ai appris que la galerie de Valérie Schmidt, installée au 41 de la rue Mazarine depuis 1958, était à vendre. Je me suis dit que c’était le moment ou jamais : la galerie était en face de chez moi et à cinq minutes de mes bureaux. Je suis allée la voir. Quel autre métier exercez-vous ? Je travaille dans l’import/export de matériaux de construction, rien à voir ! Cette activité me permet d’assumer la galerie, qui cependant devrait atteindre l’équilibre financier cette année. C’est un travail de longue haleine. Pour certains, le marché de l’art est un moyen de gagner de l’argent. Pour moi, les artistes sont comme des enfants que je voudrais voir évoluer autrement que dans un monde de la finance. Pour ouvrir une galerie, il faut de l’amour, de la patience et des moyens. Aviez-vous déjà identifié les artistes avec lesquels vous vouliez travailler ? J’ai pu prendre le temps car Valérie Schmidt m’a demandé de lui accorder deux ans. Alors, j’ai commencé à faire mes recherches,…
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