Les chevaux de bois ont le parfum délicieux des souvenirs d’enfance et de la fête d’antan, mais pas seulement. Avec eux, la ville devient un grand manège. En piste !
Élément indissociable du paysage urbain populaire, le manège, et ses mythiques chevaux de bois, est devenu objet de décor voire de collection. Paul Verlaine lui consacrait déjà un poème : «Tournez, tournez, bons chevaux de bois,/ Tournez cent tours, tournez mille tours,/ Tournez souvent et tournez toujours,/ Tournez, tournez au son des hautbois»… Né au milieu du XIX e siècle, son développement accompagne celui de la société. Il ouvre à une ère de distractions, mais surtout, il invite les classes ouvrières enfantées par l’industrialisation à y goûter. Bien au-delà de l’aspect nostalgique qu’il évoque pour chacun d’entre nous, il exprime un miroir essentiel de la société. Dans l’ouvrage L’Art forain : les animaux de manège (les éditions de l’Amateur, 2002), Fabienne et François Marchal écrivent : «Belle gageure de permettre au peuple, simultanément et dans un même espace, d’accéder au luxe des décors bourgeois et aux bourgeois de s’encanailler dans des spectacles.»
1 178 € frais compris. Lenaerts, moto biplace en tôle teinte, Bruxelles, vers 1950, 47 x 125 cm. Lyon, 16 mars 2013. De Baecque & Associés SVV. M. Delacourt.
36 000 € frais compris. Friedrich Heyn, éléphant-banquette, fin du XIX e siècle, bois…
com.dsi.gazette.Article : 26778
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