Lorsqu’ils se sont lancés dans la décoration en 1988, Mehmet et Dimonah Iksel étaient respectivement metteur en scène et joaillière. Depuis, ils réinventent ensemble l’art des panoramiques.
Il suffit de pousser la porte de son showroom rue Bonaparte, à Paris, pour saisir l’apport d’Iksel à l’univers de la décoration : vous entrez de plain-pied dans un paysage immersif qui repousse les murs et le plafond, jusqu’à les effacer. Vous êtes emporté par la vue du Bosphore qui se déploie sous vos yeux de façon précise et détaillée : de nombreux voiliers glissent sur le fleuve, des arbres rythment la composition, les coupoles des mosquées se distinguent à peine en arrière-plan… seule l’impression de nature champêtre domine. La lumière est tendre et paisible, bien loin des éclats francs d’un soleil oriental. Ce panoramique est tiré d’une gravure de 1850 du peintre maltais Giovanni Jean Schranz (1794-1882) – connu pour ses paysages et ses vues portuaires –, transposée et imprimée sur des lés de 90 cm de large. Bâtisses et personnages y ont été supprimés pour accentuer l’ambiance romantique que chérissent Mehmet et Dimonah Iksel. Le couple s’inspire de tableaux anciens, de fresques antiques ou de motifs architecturaux qu’il réinterprète, gommant ou ajoutant des éléments, imaginant les parties manquantes de chinoiseries…
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