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Heures précieuses par Fabergé

Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 21 avril 2019 - 14:00 (CEST) - 7, rue Saint-Nicol - 14600 Honfleur

Au sein d’une session largement dédiée à la joaillerie et à l’horlogerie de luxe tintait une pendulette signée Fabergé, tandis que brillaient quelques diamants de poids.

Pierre-Karl Fabergé (1846-1920), pendulette de bureau en bowénite sculptée et polie,... Heures précieuses par Fabergé
Pierre-Karl Fabergé (1846-1920), pendulette de bureau en bowénite sculptée et polie, montée en argent 88 zolotniks (916 millièmes) à décor ciselé, mouvement mécanique à clé signé H. Moser & Co (marque au blason, 1890), Saint-Pétersbourg, vers 1894.
Adjugé : 62 934 

De l’orfèvre des tsars, une petite pendule de bureau, à décor ciselé de style rococo, était ainsi disputée pour 62 934 €, soit plus de trois fois son estimation haute. Elle se distingue par sa forme asymétrique, ses bords chantournés et agrémentés d’un décor de rocaille; son motif central prend la forme d’un cartel Louis XV et orné d’un couple de personnages sous un arbre avec un chien, surmontant des fleurs et feuillages. Tout aussi raffinés se révèlent les matériaux employés, puisque ce mécanisme de précision s’habillait de bowénite sculptée et polie, montée en argent 88 zolotniks (916 millièmes). L’artisan de cette petite merveille ? Mikhail Evlampevich Perchin, qui œuvrait pour Fabergé. Il devait en particulier être l’auteur de la moitié des cinquante-deux œufs impériaux imaginés par l’orfèvre russe. Quant à la date de réalisation de l’objet, on peut la situer autour de 1894 ; on sait en effet que Perchin usa d’un poinçon rectangulaire jusqu’en 1895, avant d’opter pour un ovale, et c’est le premier que l’on relève ici. D’ailleurs, une pendule de ce même style rocaille, en bowénite et argent, a été réalisée par Rappoport pour l’impératrice Maria Feodorovna, vers 1894-1896, (aujourd’hui au musée d’Hillwood, aux États-Unis). Le mouvement à clé porte la signature de H. Moser & Co (marque au blason, vers 1890). Du côté des écrins, une bague solitaire en or rhodié, d’un travail français, attirait 11 970 €. Il faut préciser qu’elle s’ornait d’un diamant de taille ancienne en serti griffe, de 3,93 ct, pour un poids brut de 3,90 g. D’un modèle original, un collier cravate en or, orné d’une ligne de diamants brillantés (18 ct environ pour l’ensemble) en serti griffe sur chaton rond, formant une légère chute. Agrémenté d’un fermoir à cliquet rehaussé de diamants brillantés, pour un poids brut de 32,5 g, et une longueur de 39,5 cm, cette parure nécessitait 9 872 €. Notons enfin que la toile d’Eugène Boudin dépeignant Le Havre. Voiliers à quai (voir l'article Le charme du Havre de la Gazette n° 14, page 123), n’a pas été vendue.

bijoux, montres, argenterie, tableaux anciens, modernes et contemporains, meubles anciens et de style, objets d'art et d'ameublement
dimanche 21 avril 2019 - 14:00 (CEST)
7, rue Saint-Nicol - 14600 Honfleur
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