Ce livre d’heures a été la vedette incontestée de la session bisontine, où brillait aussi un bracelet de la maison Cartier.
D’après ses représentations (en particulier, celle de La Mort à cheval sur un bouc), on estime que l’origine de ce manuscrit de format in-12 est à chercher dans le nord de la France ou en Flandres, au dernier quart du XVe siècle (voir l'article Les derniers feux de l’enluminure de la Gazette n° 7, page 85). Il recèle 119 feuillets manuscrits, rédigés à l’encre noire et ornés de nombreuses lettrines peintes en bleu et rouge, rehaussées à l’or ; chaque page contient seize lignes. Son plus grand avantage est d’être illustré de huit peintures à pleine page, réalisées à la gouache polychrome et réhaussées d’or, entourées de rinceaux peuplés d’animaux et personnages fantastiques. Ce sont des scènes que l’on retrouve souvent dans les livres d’heures du temps, telles que l’Annonciation, l’Adoration des Mages, ou encore Le Roi David agenouillé devant Dieu le Père. Dans sa reliure du début du XVIe siècle, il ne pouvait que mériter ces 28 060 €, soit plus de cinq fois son estimation haute. Plus abordable, avec 8 296 €, s’avérait une peinture de l’école émilienne des environs de 1550 : Le Mariage mystique de sainte Catherine avec saint Jean-Baptiste, brossé sur panneau parqueté (36,5 x 30,5). Dans les écrins, étincelait surtout un bracelet gourmette en or jaune, travail de la maison Cartier réalisé dans les années 1945/1950 (l. plus de 20 cm, 95 g). On le portait en échange de 15 841 €.