Six dessins d’Hermano Somuk entrent au musée du Quai Branly – Jacques Chirac. Place au dialogue des cultures avec un spécialiste de l’Océanie, Nicolas Garnier.
Les dessins d’Hermano Somuk ont fait un long voyage à travers les mers, le temps… et l’oubli. Recueillis à Bougainville, la plus grande île de l’archipel des Salomon, par le prêtre ethnologue Patrick O’Reilly lors d’une mission pour le compte du musée de l’Homme effectuée en 1934-1935, ils ont été exposés pour la première fois à Paris en 1951. Contrairement aux objets collectés, qu’il avait remis au musée de l’Homme, ces dessins étaient toujours restés en sa possession, conservés là où il a vécu jusqu’à sa mort, en 1988, à la maison des pères maristes de la rue de Vaugirard. Oubliés dans des boîtes à archives, ils ont fini par rejoindre le siège de sa communauté à Rome, à la fin des années 1990. À quelques exceptions près… Offertes par le prêtre au peintre, dessinateur et cartographe René Dessirier, sept feuilles ont refait surface le 14 février dernier, à l’occasion d’une dispersion, proposant notamment de l’art océanien, organisée par la maison Rois & Vauprès Enchères, à Saint-Pair-sur-Mer (MM. Meyer et Dodier, experts). Une occasion en or pour le musée du quai Branly – Jacques Chirac, de compléter sa collection de témoignages de l’artiste de Bougainville. L’institution avait en effet déjà acquis une vingtaine de dessins, réunis au sein d’un album de photographies constitué par le père O’Reilly, préempté le 6 juin 2016 chez Artcurial. Ils avaient ensuite été présentés dans l’exposition « Somuk. Premier artiste moderne du Pacifique », du 19 novembre 2019 au 8 mars 2020 ; Nicolas…
com.dsi.gazette.Article : 22514
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