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Heliog, entre transmission et engagement

Publié le , par Stéphanie Pioda

Cet atelier de Meudon a redonné sa grandeur à une technique du XIXe siècle oubliée : l’héliogravure au grain. Sa fondatrice, Fanny Boucher, nous fait partager sa passion pour un métier qu’elle est l’une des rares à exercer.

L’atelier Hélio’g avec, de dos, sa fondatrice Fanny Boucher et son élève maître d’art... Heliog, entre transmission et engagement
L’atelier Hélio’g avec, de dos, sa fondatrice Fanny Boucher et son élève maître d’art Marie Levoyet.
© Éric Chenal
Une bulle hors du temps. La villa XIX e où se trouve l’atelier du maître d’art Fanny Boucher est un havre de paix sur les hauteurs de Meudon, dans un quartier qui a vu passer Auguste Rodin, Alfred Sisley, Paul Cézanne ou Édouard Manet. Le silence paisible et le charme discret du parc du Potager du Dauphin sont les ingrédients idéaux pour travailler à l’abri de l’effervescence des grands axes des bords de Seine. Dans cette demeure transformée par la Ville en ruche dédiée à la création, Fanny Boucher occupe l’un des quinze ateliers d’artisans d’art et y exerce un métier rare  : l’héliogravure au grain. C’est en 1879 que le peintre, photographe et illustrateur tchèque Karl Klíc (1841-1926), «reprenant les travaux de Talbot, Poitevin, Swan et Nègre, aboutit au procédé de l’héliogravure au grain pour produire une image aux dégradés de gris subtils à partir de matrices gravées», nous apprend-elle. S’il a été largement utilisé à l’époque, le procédé photomécanique est doucement tombé dans l’oubli en France, jusqu’à disparaître de la liste des métiers d’art. Ainsi, lorsque Fanny Boucher s’est installée en 2000, à 23 ans, elle lui a redonné un cadre professionnel, et une nouvelle ligne…
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