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Hammershøi, un Danois à Paris

Publié le , par Frank Claustrat

La peinture étrange et silencieuse de l’artiste de Copenhague est connue en France dès 1889, année de sa première participation à l’Exposition universelle. Depuis, elle fascine, sans jamais être tombée dans l’oubli.

Vilhelm Hammershøi dans le salon de Bredgade 25, vers 1912. Hammershøi, un Danois à Paris
Vilhelm Hammershøi dans le salon de Bredgade 25, vers 1912.
© The Royal Danish library
Le génie du symboliste danois Vilhelm Hammershøi  (1864-1916) est aujourd’hui internationalement reconnu, bien au-delà de l’Europe  : sa réputation de peintre énigmatique est planétaire, des États-Unis au Japon. Les musées du monde entier s’arrachent ses toiles extraordinaires, surtout celles de son appartement-atelier situé Strandgade 30, à Copenhague  des pièces presque vides, transformées par l’artiste en lieux de méditation. En 2017, le Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa, a acquis Rayon de soleil dans le salon (1910), tableau inspiré de la peinture de genre hollandaise du XVII e   siècle, et plus particulièrement de Johannes Vermeer. En France, vingt  ans plus tôt, en 1996, les musées nationaux achetaient déjà l’emblématique Repos (1905), accroché depuis sur les cimaises du musée d’Orsay. En 2000, une autre œuvre iconique faisait l’objet d’une donation à l’institution parisienne  : Intérieur, Strandgade 30 (1904). L’historiographie du peintre rappelle pourtant souvent, à tort, qu’il fut découvert à Paris à la fin du XX e   siècle, à l’occasion de deux expositions majeures  : la première au musée du Petit Palais («Lumières du Nord. La peinture scandinave 1885-1905») en 1987, la seconde au musée d’Orsay («L’univers poétique de Vilhelm Hammershøi 1864-1916») en 1997. À chaque fois, le public et la presse ont plébiscité l’artiste  : celui-ci…
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