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Ha Chong-Hyun, la peinture sans limites

Publié le , par Stéphanie Perris et Pierre Naquin

Moins connu en Occident que Lee Ufan, Ha Chong-Hyun est pourtant un artiste majeur du Dansaekhwa, ce grand mouvement coréen de l’art abstrait. Pour la Gazette, il a ouvert les portes de son atelier.

Ha Chong-Hyun devant l’une de ses dernières toiles. Ha Chong-Hyun, la peinture sans limites
Ha Chong-Hyun devant l’une de ses dernières toiles.
Photo Seung-Jae Lee. Courtesy Kukje Gallery
Ha Chong-Hyun sourit continuellement. Quand il peint, quand il est en famille, parle de son travail, quand il est en représentation ou fait un présent. Aucun doute sur la sincérité de ce sourire  : il rayonne, se nuance, s’empreint de nostalgie ou se métamorphose en un rire puissant. L’homme aime raconter des histoires, expliquer son travail par l’anecdote. Comme beaucoup de plasticiens coréens, la reconnaissance est venue sur le tard  : d’abord à l’étranger, avec le Dansaekhwa dont il est   aux côtés de Lee Ufan et Park Seo Bo  l’un des représentants les plus talentueux. Son travail résume à lui seul toute l’abstraction  : travaillant la matière, le cadre et le support, utilisant la peinture en relief, s’affranchissant du sujet comme du concept, n’hésitant pas à assembler, brûler, perforer, en un geste large ou méticuleux. Son atelier, à une heure de Séoul, au nord-ouest en direction de la DMZ, abrite trois hangars enclavés entre quelques rizières et de grandes tours d’habitation vertigineuses, mais qui paraissent immensément vides. Sur le même terrain,…
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