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Gustave Miklos, icône de l’art déco

Publié le , par Caroline Legrand
Vente le 21 mai 2022 - 14:00 (CEST) - 14, rue des Jardins - 59000 Lille

Émailleur, sculpteur, peintre et illustrateur, Gustave Miklos est un artiste complet dont le travail s’inscrit pleinement dans la mouvance art déco, mais aussi sous l’influence byzantine.

Gustave Miklos (1888-1967), Cœur immaculé de Marie, 1941, peinture à la caséine sur... Gustave Miklos,  icône de l’art déco
Gustave Miklos (1888-1967), Cœur immaculé de Marie, 1941, peinture à la caséine sur papier contrecollé sur panneau de contreplaqué, rehauts argentés et dorés, 67 32 cm.
Estimation : 15 000/20 000 

Réalisée en 1941, cette peinture relève de la dernière partie de la carrière de Gustave Miklos, celle d’Oyonnax. Il arrive en effet en 1940 dans cette petite ville du Jura. La guerre vient d’éclater et l’artiste a été réquisitionné comme professeur auxiliaire pour l’enseignement du dessin d’art à l’École nationale des matières plastiques. Il y restera près de trente années, et y sera enterré aux côtés de son épouse. Cœur immaculé de Marie est ainsi une œuvre de la pleine maturité, aux influences et aux choix parfaitement maîtrisés. Ainsi, du cadre – réalisé par Miklos lui-même dans une démarche d’art total très en vogue à l’époque art déco – au choix de la thématique et du style – marqué par les icônes byzantines –, cette œuvre est emblématique d’un artiste longtemps méconnu, mais dont on sait aujourd’hui le poids dans les domaines de la sculpture, de l’illustration et de l’émail. C’est lors d’une autre guerre, celle de 1914-1918, que Gustave Miklos a fait une découverte majeure : celle de l’art byzantin. D’origine hongroise, il est arrivé à Paris en 1909, après des études à l’École royale des arts décoratifs de Budapest et à l’Académie de Munich. Installé à La Ruche, il subit rapidement l’influence du cubisme, fréquentant notamment l’atelier de Jean Metzinger ; il commence à exposer au Salon d’automne de 1910. Mais la guerre va changer la donne. Il suit la Légion étrangère en Afrique du Nord, puis en Grèce et en Macédoine, où il découvre l’art byzantin, son style si particulier et la richesse de ses matériaux. Durablement marqué, il réalise à son retour à Paris, en 1919, des dessins aux figures hiératiques, ainsi que des émaux sur plaque d’argent qu’il montre dès 1923, lors d’une exposition personnelle organisée à la galerie L’Effort moderne par Léonce Rosenberg. Son travail attire rapidement l’attention, notamment celle de Jacques Doucet et du graveur et éditeur François-Louis Schmied. Il participe en 1925 à la réalisation du pavillon «Une ambassade française» à l’Exposition internationale des arts décoratifs industriels et modernes, et sera l’un des membres fondateurs de l’Union des artistes modernes (UAM).

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