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Gustave Doré, un illustre illustrateur

Publié le , par Anne Doridou-Heim
Vente le 13 avril 2018 - 14:15 (CEST) - Salle 2 - Hôtel Drouot - 75009

Dans la grande famille des illustrateurs romantiques, Gustave Doré (1832-1883) tient une place de premier plan. Le musée d’Orsay, lui ayant consacré une rétrospective en 2014, insistait sur ce point et rappelait que ce génie du dessin avait voulu se confronter à tous les chefs-d’œuvre de la littérature. C’est ainsi que...

Gustave Doré (1832-1883), Portrait du ménestrel Blondel de Nesle au moment où il... Gustave Doré, un illustre illustrateur
Gustave Doré (1832-1883), Portrait du ménestrel Blondel de Nesle au moment où il découvre le lieu où est retenu captif Richard Cœur de Lion, crayon gras rehaussé de blanc sur papier gris, 43,5 x 31 cm.
Adjugé : 4 894 €

Dans la grande famille des illustrateurs romantiques, Gustave Doré (1832-1883) tient une place de premier plan. Le musée d’Orsay, lui ayant consacré une rétrospective en 2014, insistait sur ce point et rappelait que ce génie du dessin avait voulu se confronter à tous les chefs-d’œuvre de la littérature. C’est ainsi que nombre de ses feuilles, toujours d’une grande puissance évocatrice, sont venus magnifier quantité d’ouvrages. Les images du Chat botté avec cape et chapeau à plume, du loup en bonnet de nuit du Petit Chaperon rouge, de l’ogre du Petit Poucet… qui ont marqué l’imaginaire de millions de lecteurs, c’est lui qui les a forgées. Provenant de la bibliothèque C.G., cinq œuvres sur papier de l’artiste étaient ici présentées, dont un rare dessin original sur bois au crayon et à la plume représentant l’Élévation de la Croix, porté à 1 288 €, et ce Portrait du ménestrel Blondel de Nesle, saisi au moment même où il découvre le lieu où est retenu captif Richard Ier d’Angleterre, reconnu à 4 894 €. Cette feuille servira à illustrer la totalité de la page 294 du tome II de L’Histoire des croisades de Joseph Michaux, publié à Paris en 1877. Il s’agit d’un véritable tableau, jouant d’effets de lumière et d’une mise en scène pour immédiatement capturer l’attention du lecteur et l’entraîner avec lui au cœur du récit. De ces profondeurs romantiques émergeait encore, et à 6 015 €, La Belle Impéria d’Honoré de Balzac, un conte enluminé par Albert Robida (1848-1926) dans une magnifique reliure de Charles Meunier, inspirée de l’univers médiéval et fantastique de l’illustrateur, également caricaturiste. Ce dernier embellissait encore de ses aquarelles les Œuvres de François Villon (1431-1463), rééditées à Paris par la librairie L. Conquet en 1897. Cet exemplaire ayant appartenu à Léon Conquet (1848-1897), enrichi d’une reliure à décor néogothique d’Émile Mercier (1855-1910), quittait la bibliothèque C.G., pour une autre à 17 545 €. L’acquéreur avisé devait avoir en tête ces vers de l’auteur dramatique Henri Meilhac (1830-1897), de l’Académie française : «Pour que notre âme soit en fête,/ Pour avoir un bonheur complet,/ Que faut-il ? Faire la conquête/ D’un livre édité par Conquet.»

vendredi 13 avril 2018 - 14:15 (CEST) - Live
Salle 2 - Hôtel Drouot - 75009
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