Les objets d’art et d’ameublement offraient une déclinaison de la production française du XVIIIe.
Un baromètre Louis XIV en bois sculpté et doré de feuillage et trophée (h. 110 cm) donnait la tonalité, affichant le beau fixe du haut de ses 7 500 € pour les objets d’art et le mobilier d’époque. En avançant dans le XVIIIe siècle, on croisait ensuite une console rocaille, en chêne richement sculpté de crosses, feuilles d’acanthe et coquille (87,5 x 171 x 66 cm), laquelle était déposée à 12 500 €. Ce meuble datait, tout comme un secrétaire de pente en bois de violette et palissandre (82 x 72 x 44 cm) dont l’abattant s’ouvrait à 8 375 €, du règne de Louis XV. Par son architecture, le second est à rapprocher d’une série de secrétaires à cylindre de Jean-François Oeben réalisés vers 1760, et dont un exemplaire se trouve au musée Nissim de Camondo à Paris. Une paire de tapisseries dites «portières» ou «entre-fenêtres», en laine et soie, ouvrait à 13 750 € sur la nature, plus exactement un parc pour l’une (reproduite), et une nature morte au gibier et au chien pour la seconde. Ces éléments de décor portent le monogramme «G.W.» correspondant aux initiales de Guillaume Werniers, un maître lissier bruxellois venu s’installer à Lille au tournant de 1700, où il travailla jusqu’à son décès en 1738. Les Flandres méridionales se signalaient par d’importants centres tapissiers, et Lille était au premier rang de ceux-ci : bénéficiant dans la ville de nombreuses protections, les artisans y vinrent en nombre s’y installer et y prospérer.