Réputée pour ses objets d’exception aux XVIIIe et XIXe siècles, la maison Lignereux connaît depuis 2016 un second souffle grâce au créateur Gonzague Mézin, qui lui a redonné vie avec un collectif d’artistes et d’artisans.
Actif dès 1781, le marchand-mercier Martin-Eloy Lignereux (1751-1809) s’associe six ans plus tard avec son confrère Dominique Daguerre afin de développer une entreprise internationale de création d’objets d’art. «Des collaborations avec les artistes les plus talentueux, des accords exclusifs avec les manufactures de Sèvres et de Wedgwood et une audace créative sans cesse renouvelée ont permis de servir un cercle exceptionnel de collectionneurs dont, entre autres, Louis XVI et Marie-Antoinette, le tsar Paul I er de Russie ou encore Napoléon I er », souligne le docteur en histoire de l’art Vincent Bastien. En 1789, Daguerre ouvre une boutique à Londres, alors que Lignereux dirige celle de Paris et les ateliers de la capitale. En 1796, au décès du premier, le second redouble d’inventivité et offre à la maison, en 1801 et 1802, une médaille d’or à l’Exposition des produits de l’industrie française. En 1804, malade, Lignereux cède son stock d’objets au bronzier Pierre-Philippe Thomire, qui continue à en diffuser la production sous le premier Empire. Deux siècles plus tard, Gonzague Mézin réveille la marque endormie, en fédérant un collectif de haute volée associant savoir-faire historiques et créativité contemporaine.
Mighty Fountain,…
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