Fermé depuis plus de quatre ans, le musée de la chasse de Gien, installé dans le château d’anne de beaujeu, a fait peau neuve et déploie désormais ses collections dans des espaces entièrement réaménagés. Visite guidée.
Ce jour-là, l’aviation ennemie procède à de terribles bombardements sur la ville de Gien, installée sur les bords de la Loire, à quelque cent cinquante kilomètres au sud de Paris. La cité s’embrase. La plupart des maisons sont détruites, tout comme le pont et les églises Saint-Louis et Saint-Pierre. Mais un orage providentiel sauve le château d’époque médiévale des flammes. Après ce drame des 13 et 14 juin 1940, Gien est en ruine. On déplore plusieurs centaines de morts. Il faut alors reconstruire la ville. Et relancer l’activité de la région. Henri de Linares, peintre animalier et créateur d’imprimés pour les carrés de soie de la maison Hermès, propose de créer un musée international de la Chasse, avec l’aide de l’un de ses amis, lui aussi chasseur, Pierre-Louis Duchartre, inspecteur des musées de France. Leur rêve ? L’installer dans le plus beau bâtiment de Gien : le château reconstruit au XV e siècle dans un style Renaissance par Anne de France, dite Anne de Beaujeu (1461-1522), fille de Louis XI, princesse et régente de France. Cet édifice, tout de pierres et de briques polychromes, perché sur un monticule, domine la ville. Avec celui d’Amboise, il fait partie des deux châteaux du Val de Loire à avoir été bâtis avant l’arrivée des influences italiennes, et constitue ainsi un bel exemple pré-Renaissance purement…
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