La sixième édition du salon genevois des pierres précieuses qui s’ouvrira le 11 mai prochain sera celle de moment de vérité, sur le marché et son avenir. Éclairage.
De quoi dépend, vraiment, le dynamisme des acheteurs ? D’envie de liberté, probablement aussi aiguillonnée par la crainte de se laisser berner. Ce 6e rendez-vous du petit salon genevois est l’occasion de revenir sur les raisons qui l’ont rendu incontournable, en finalement peu de temps. Tout commence au début des années 2010. L’arrivée massive sur le marché des diamants synthétiques affole celui-ci. Et pour cause, ces joyaux, créés en quelques heures dans des laboratoires, sont quasi identiques aux gemmes naturelles, formées durant des millénaires dans les entrailles de la Terre. Comme pour toute innovation disruptive, la réglementation législative du commerce des minéraux artificiels est à la traîne : un vide juridique qui profite aux vendeurs peu scrupuleux qui, en toute légalité, peuvent présenter des pierres synthétiques comme étant naturelles. Très inquiets, les professionnels cherchent alors des garanties d’authenticité, et c’est avant tout la réputation des marchands qui peut les leur offrir. En effet, le milieu étant petit, tout le monde se connaît. Installés en Suisse, Thomas Faerber et Ronny Totah font partie de ces références. En…
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