La collection de manuscrits et autographes de l’écrivain et éditeur français illustre sa passion pour tous les champs de l’activité humaine.
Fils d’un éditeur d’ouvrages pédagogiques mais préférant lui-même l’école buissonnière, Claude Seignolle (1917-2018) s’est très tôt passionné pour l’archéologie. Puis il a commencé par collecter les légendes et contes transmis oralement dans les régions françaises, avant de développer son œuvre littéraire, fantastique et très personnelle. Sa collection, riche de centaines de manuscrits et autographes dispersés en quelque 330 numéros (voir l'article Claude Seignolle, un passeur de mémoire de la Gazette n° 44, page 53), était à son image, vivante et curieuse. Elle comportait des pépites, comme cette note du Mahatma Gandhi écrite à l’encre turquoise, dans laquelle le père de l’indépendance indienne évoque le gouvernement de son pays (6 500 €), une lettre de Gustav Mahler (1860-1911) à une comtesse lui ayant recommandé un jeune chanteur (6 370 €), sans oublier un manuscrit musical de Jean-Jacques Rousseau (4 420 €) : il s’agit d’un document amusant dans lequel le philosophe des Lumières s’amuse à copier le style de Bach ! La promenade dans l’érudition et les sciences humaines se poursuivait avec un ensemble de six lettres de Claude Bernard (1813-1878), fameux anatomopathologiste, fondateur de la Société de biologie (3 250 €), ou encore une importante correspondance (3 380 €) de Stanislas Julien (1799-1873). Cet universitaire fut le plus grand grammairien et traducteur de chinois de son temps.