Né à Londres, où il a fait ses études d’histoire de l’art, ce conservateur italien dirige l’un des plus prestigieux musées britanniques. Et prépare activement les célébrations de son bicentenaire, en 2024, malgré le Brexit et la pandémie.
Vous êtes à la tête de la National Gallery depuis près de dix ans. Quel bilan en tirez-vous ? J’en suis devenu le directeur en 2015, et le Covid a divisé ces huit années en deux périodes. Celle avant la pandémie était placée sous le signe d’une économie florissante, avec un nombre très élevé de visiteurs, environ six millions en moyenne chaque année. En 2016, le vote du Brexit a fait naître beaucoup d’incertitudes sur les conséquences qu’il allait provoquer sur le secteur culturel, puis est arrivé le Covid, qui nous a imposé 292 jours de fermeture. En 2020, nous avons dû suspendre à trois reprises notre exposition «Titien». Nous assistons depuis à une lente reprise de la fréquentation, qui reste à 60 % de celle que nous connaissions avant la pandémie. Cela ne freine pas le plein essor que la National Gallery a retrouvé, avec un programme d’expositions solide, des acquisitions importantes et une activité sans précédent dans le domaine numérique. Nous collaborons également avec des artistes contemporains comme Richard Long, Nalini Malani et Kehinde Wiley, qui nous aident à réinterpréter nos collections. Quel impact a eu le Brexit sur la culture…
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