Avec cinquante artistes présentés dans huit lieux parisiens, cette Biennale invite à envisager autrement les pays arabes actuellement sous les feux de l’actualité. Entretien avec Gabriel Bauret, son commissaire général.
Comment est née l’idée de cette Biennale des photographes du monde arabe contemporain ? C’est une initiative de Jack Lang, président de l’IMA, et de son conseiller Claude Mollard, qui ont décidé de s’associer avec Jean-Luc Monterosso, le directeur de la Maison européenne de la photographie, pour créer, ensemble, un événement récurrent autour du monde arabe et de la photographie. En tant que commissaire général de cette Biennale, quels axes d’exploration privilégiez-vous ? Dès la première édition, en 2015, nous avons souhaité prendre le contrepied du flux incessant d’images provenant de cette région du monde, notamment en raison des conflits et des migrations de populations. Nous avons choisi d’écarter le reportage d’actualité pour nous concentrer sur la photographie d’auteur et mettre en lumière la diversité des sensibilités et des formes visuelles. La multiplicité des écritures de l’image fixe ainsi réunie n’empêche pas l’accès au monde réel puisque certains travaux affirment un positionnement documentaire. De manière générale, nous nous sommes interrogés sur la manière dont nous pourrions parler du monde arabe aujourd’hui en prenant du recul sur les événements. Comment avez-vous délimité les champs d’investigation de cette deuxième édition ? Cette deuxième édition est dans la continuité de la…
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