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Frits Lugt : une vie pour l’art

Publié le , par Laurence Mouillefarine

Il y a cinquante ans disparaissait l’historien de l’art et collectionneur néerlandais Frits Lugt. La Fondation Custodia qu’il a créée à Paris abrite l’un des plus importants ensembles de dessins, estampes, lettres d’artistes en mains privées. Une institution plus active que jamais.

Frits Lugt et Jacoba Klever tout juste mariés, décembre 1910. Frits Lugt : une vie pour l’art
Frits Lugt et Jacoba Klever tout juste mariés, décembre 1910.
Triste clin d’œil du destin, en 1970, Frits Lugt, victime d’une crise cardiaque, s’effondre place de la Concorde à Paris, un 15 juillet. C’est le jour de l’anniversaire de Rembrandt, que ce Néerlandais adorait... La fièvre collectionneuse se déclare très tôt chez le petit Frits. Si la plupart des enfants amassent des porte-clés, des fèves, des billes, Lugt junior manifeste sa singularité dès 8  ans. Sur la porte de sa chambre, tout fier, il accroche une pancarte  : «Le musée est ouvert si le directeur est chez lui.» Prometteur. Le gamin dresse la liste de ses trésors dans un minuscule carnet. Chaque trophée –une pierre du cloître Saint-Merri, des coquillages, une balle, souvenir de la bataille de Waterloo  – y est décrit et numéroté. Déjà, un besoin puissant de classer, répertorier. Il a 14  ans, en 1898, lorsqu’il visite l’exposition Rembrandt organisée au Stedelijk Museum, à Amsterdam, pour fêter le couronnement de la reine Wilhelmine. Il est ébloui  ! Pour voir, revoir et encore revoir les dessins et eaux-fortes du maître, le garçon hante le Rijksmuseum tous les mercredis et samedis. Un an plus tard, il écrit une biographie de Rembrandt, dont, habile, il croque lui-même les illustrations.   Constantijn Huygens , Vue panoramique du Waal à Zaltbommel , 1669, plume et encre brune,…
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