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Frieze Bilans sur fond pas si rose

Publié le , par Alexandre Crochet et Pierre Naquin

Regent’s Park était, du 6 au 9 octobre, le point de mire du marché de l’art. La Frieze London, parmi les incontournables rendez-vous du contemporain, et son pendant pour l’ancien, Frieze Masters, résisteraient-ils au pessimisme ambiant ? Comptes rendus.
 

Portia Munson (née en 1961), Pink Project, présenté par PPOW Gallery, New York, à... Frieze Bilans sur fond pas si rose

Portia Munson (née en 1961), Pink Project, présenté par PPOW Gallery, New York, à Frieze London.
Photo Frieze

Bon cru pour Frieze Masters Par Alexandre Crochet En quelques années à peine, Frieze Masters a su trouver sa place sur le marché de l’art. Lancée en 2012 par les fondateurs de Frieze London, Amanda Sharp et Matthew Slotover, et aujourd’hui dirigée par Victorial Siddall, qui chapeaute les deux entités, la manifestation mise sur sa proximité avec la foire d’art contemporain au sein de Regent’s Park pour inciter ses fidèles à regarder aussi les siècles précédents, souvent devenus des «classiques», et créer ainsi des vases communicants. Sa singularité ? Mixer des galeries d’art contemporain et des enseignes de tableaux modernes, de peinture ancienne, d’archéologie ou d’art tribal… En contemporain, les poids lourds n’hésitent pas à s’y afficher aux meilleurs emplacements, louant de grandes surfaces, parfois pour n’y accrocher que trois tableaux, tel Helly Nahmad avec des toiles monumentales de Picasso sur un stand vide. Nombre de galeries participent d’ailleurs à la fois à Frieze London et à Frieze Masters, à l’instar de Gagosian ou de Hauser & Wirth. Cette dernière, qui proposait sur Frieze London une installation très remarquée autour d’un atelier d’artiste fictif, partageait ici le stand avec l’enseigne dédiée aux maîtres anciens Moretti, mélangeant leurs œuvres respectives. Sur un même mur, un Kasebild abstrait de Dieter Roth voisinait avec un Christ en croix du XVII e  siècle, attribué à Alessandro Algardi. Le procédé n’est pas vraiment neuf  exposant à Frieze Masters, le décorateur et antiquaire Axel Vervoordt a été l’un des premiers, voilà des années, à pratiquer ce cross-over , mais il fait toujours mouche. Juste à côté, Robilant & Voena mixe tableaux anciens et contemporains, «comme chez un collectionneur actuel», précise un directeur.…
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