Le designer bénéficiait à son tour de la formule «So Unique» et cela lui réussissait, son oie avançant d’un grand pas.
En tendant son bec vers un résultat de 442 000 €, cette Oie en bronze signait un record du monde pour le modèle (source : Artnet). La gardienne de la basse-cour avait donc de quoi être fière et, pour une fois, on ne pouvait lui reprocher cette attitude hautaine ! Le 3 juillet 1992 en Dordogne, François-Xavier Lalanne dévoile le groupe en bronze Les Trois Oies, que la ville de Sarlat-la-Canéda lui a commandé. Installée sur la bien nommée place du Marché-aux-Oies, l’œuvre y fait la joie des grands et des petits, qui apprécient de s’y installer, répondant ainsi sans le savoir à un vœu du sculpteur, qui affirmait : «Quand on peut s’asseoir sur une œuvre d’art, elle devient plus familière». À la manière de François Pompon, Lalanne a synthétisé le palmipède, supprimant les plumes pour un rendu lisse et tendu, allant jusqu’à l’épure de sa silhouette familière. L’oie a poursuivi sa vie en solitaire, éditée en bronze en huit exemplaires pour gagner les jardins ou les intérieurs. C’est l’un de ceux-ci, le numéro 6/8, qui venait ici dodeliner de la tête.