Avec sa tête rentrée dans son jabot et surtout son unique pied, l’échassier affiche une silhouette bien connue… et recherchée par les admirateurs de l’œuvre du sculpteur iconoclaste.
Adaptant avec génie les formes animales à des objets tant utilitaires que décoratifs, François-Xavier Lalanne a privilégié pour ses lampes la figure de l’échassier. Le corps de ce dernier, tout en rondeur et haut perché, devient la source de lumière grâce à un diffuseur en opaline blanche. C’était encore le cas de cet exemplaire à poser en cuivre ouvragé, patiné et soudé, complété de bronze également patiné (30 x 36 x 12 cm, voir l'article François-Xavier Lalanne à tire-d’aile de la Gazette n° 44, page 164). Il s’agit naturellement d’une édition Artcurial, pour laquelle Lalanne créa vers 1990 ce «petit» modèle, à pied unique (la grande version en possédant deux). 1 500 exemplaires en furent tirés, dont le nôtre numéroté «54/1500». Achetée en décembre 1994 par son dernier propriétaire, la sculpture-objet n’a rien perdu de son charme ludique, et, comblant tous les espoirs, a décroché la somme de 75 840 €. Comme au diapason de cet esprit un peu surréaliste, un grand bi faisait ensuite son apparition ; inventée vers 1870, cette bicyclette hors norme, possédant une roue avant d’un grand diamètre et une à l’arrière plus petite, a alors séduit les sportifs pour ses performances de vitesse. Ici, pour une version en fer forgé des alentours de 1900 (hauteur au guidon : 140 cm), l’un de ses adeptes offrait 7 078 €.
Imprimer l'article
