Depuis presque quarante ans, François Pannier participe à la construction du marché de l’art de l’Himalaya qui n’existait pas dans les années 1970. Il vient de faire deux donations au musée de Cannes et aux Confluences à Lyon.
Comment est née votre passion pour l’art de l’Asie ? Il faut remonter d’au moins soixante-cinq ans, et j’en ai 77 ! Le contexte familial a énormément joué, entre la bibliothèque d’un oncle conservé chez ma grand-mère en Touraine, où je passais tous les étés avec les romans d’Arnould Galopin décrivant des aventures dans des temples indiens dont les sculptures avaient des rubis énormes à la place des yeux, le musée de l’Homme et le musée Guimet, où je creusais des ornières dans les couloirs tant j’y venais facilement, mes parents habitant à côté de la place du Trocadéro, et les grands ouvrages de voyage de mon père avec des photos de Nouvelle-Calédonie. De plus, le grand-père d’un de mes amis était à Pékin lors de la révolte des Boxers, et avait rencontré Pierre Loti. Je baignais bel et bien dans un contexte propice à cette fascination pour l’Asie. J’ai acheté mes premières chinoiseries vers 14-15 ans. Vous avez cependant eu une première vie bien éloignée de l’art ! Dans un premier temps, j’étais chef comptable et chef du personnel. Vers 37 ans, j’ai compris qu’il était temps de changer de vie, car je ne supportais plus ce milieu. J’avais déjà beaucoup voyagé en Inde depuis 1973 (Ladakh, Rajasthan, Bénarès, Khadjurâho, Népal) et j’ai travaillé…
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