Le grand paysagiste était – une fois de plus – fasciné par Venise, tandis qu’une pendule novatrice de Winnerl évoquait les progrès de la technique sous le second Empire.
Déclinant à l’infini les ambiances mouillées que lui inspire la cité des Doges, Ziem a choisi de décrire dans ce tableau un épisode d’Aqua alta, place Saint-Marc (74 x 54 cm). La toile montre la vénérable façade de la basilique éclairée par un soleil couchant, et abordée – détail des plus insolites ! – par des gondoles flottant sur l’esplanade même… Cette œuvre aux couleurs flamboyantes est bien inventoriée : une première fois par Pierre Miquel, dans son catalogue raisonné, ainsi que dans Félix Ziem 1821-1911 par Anne Burdin-Hellebranth. Elle ne pouvait donc que séduire, et se hissait sans peine jusqu’à 22 990 €. L’horlogerie n’était pas oubliée non plus. En témoignait une pendule murale du fabricant Joseph Thaddeus Winnerl, chronométrier autrichien établi à Paris et élève de Breguet. L’instrument (111 x 34 x 16 cm) date du milieu du XIXe siècle et dispose d’une réserve de marche d’un mois (avec poids moteur mouflé). L’ancre de son échappement est solidaire de la suspension et à levées demi-cylindriques en rubis, dites «à rouleau». Selon la tradition familiale, ce régulateur proviendrait du duc de Morny, et son demi-frère Napoléon III aurait possédé le même – une raison de plus pour justifier ses 13 310 €. Les plus sportifs jetaient leur dévolu sur une montre-bracelet de la maison Breitling, du modèle «Transocean Chronographe», portant le n° 222/RB0152/3100141 ; en or rose, elle possède un mouvement automatique (diam. 4,4 cm, poids brut : 120 g env.). Elle changeait de poignet pour 7 102 €.