Une folie des environs de Nantes dispersait son intérieur, constitué au fil des siècles et des goûts de ses propriétaires.
Pour illustrer cette dispersion (voir l'article Le contenu d'une folie des environs de Nantes de la Gazette n° 3, page 42), nous avions choisi le grand classique d’un fauteuil d’époque Louis XV, en bois mouluré et sculpté, du menuisier Pierre Othon (reçu en 1760) : ce siège à dossier plat obtenait 3 250 €. La belle tenue des objets d’art et d’ameublement, exprimant l'essence des productions des siècles passés, payait, les enchérisseurs étant nombreux à repartir avec un souvenir de qualité. Une banquette en bois sculpté (50 x 208 x 45 cm) également du règne du Bien-Aimé était acquise à 2 990 €, une commode en placage de bois de violette et ronce (83 x 130 x 63 cm) d’époque Louis XVI recueillait 4 160 €, une table trictrac (76,5 x 116 x 61 cm) en acajou et placage d’acajou du même règne estampillée Étienne Avril (1748-1791), 5 200 €, et une pendule en marbre blanc et bronze ciselé, doré et patiné (51 x 40,5 x 13 cm) aux deux amours portefaix, celle-ci Directoire, sonnait 8 060 €. Ce type d’ensemble réservant toujours des surprises, celles-ci venaient des 16 900 € d’un buste de jeune femme en marbre (h. 67,3 cm) dans le goût antique et des 9 360 € de cet élément de boiserie de la fin du XVIIe siècle, à décor d’amours couronnant un blason aux armoiries du royaume de France.