Derrière son lourd rideau carmin, la Comédie-Française possède une collection de tableaux et de sculptures de tout premier ordre. Visite presque privée.
Depuis sa création le 21 octobre 1680 par une lettre de cachet de Louis XIV fusionnant les troupes de l’Hôtel Guénégaud et de l’Hôtel de Bourgogne, l’institution parisienne a toujours eu une politique d’acquisition et de conservation des archives et des œuvres d’art la concernant. Mais il ne s’agit évidemment ni de sa fonction principale, ni de sa priorité, aussi cette entreprise est-elle demeurée un peu confidentielle, à l’instar des trésors qu’elle abrite… Il est temps de lever le rideau et de partir à la découverte des effigies des comédiens qui ont fait sa célébrité, car ils sont tous là, peints et sculptés par les grands artistes de leur temps, et souvent dans leurs plus belles interprétations. Ébauche d’une collection Honneur à César : son interprète François-Joseph Talma (1763-1826), considéré comme le plus grand tragédien de l’histoire du Théâtre-Français, bénéficie d’un statut de star. Proche des idéaux républicains, il démissionne en avril 1791, emmenant quelques acteurs avec lui la troupe s’était alors scindée entre monarchistes et révolutionnaires qu’il installe dans le théâtre construit rue de Richelieu. Sa renommée n’en deviendra que plus grande. Lorsqu’il ose jouer le Brutus de Voltaire en toge romaine, les…
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