La nature sera le thème du prochain Festival d’histoire de l’art au château de Fontainebleau. Mais le musée d’Orsay, le Grand Palais ou encore le Centre Pompidou-Metz surfent déjà, et avec style, sur ce sujet hyper tendance.
Maurice Denis,Homme au capuchon dans un paysage, 1903, huile sur toile, 63,6 x 53,5 cm, Ottawa, musée des Beaux-Arts du Canada.
Conçue en collaboration avec l’Art Gallery of Ontario, l’exposition «Au-delà des étoiles. Le paysage mystique de Monet à Kandinsky», au musée d’Orsay, propose une nouvelle lecture de la peinture de paysage de la fin du XIX e au début du XX e siècle, en mettant l’accent sur les interrogations existentielles des artistes. Face à la nature ou à travers elle, ils ont cherché à exprimer leur quête spirituelle par des approches stylistiques variées. Le paysage réaliste de l’école de Barbizon, concurrencé par le naturalisme tel que le définit Théophile Gautier dans un article sur Caruelle d’Aligny, publié dans Le Moniteur universel (6 mai 1861), est alors remis en question : «L’imagination et le style ne sont plus à la mode dans le paysage» ; l’artiste «rendra la nature telle qu’elle est». En 1863, Jules-Antoine Castagnary défend pour sa part une école naturaliste qui situe «la nature simple et familière à la hauteur des émotions qui habitent l’âme de l’homme». Le concept de «plein air», théorisé par Stéphane Mallarmé dans un essai daté du 30 septembre 1876 («Les impressionnistes et Édouard Manet», The Art Monthly Review ), repose en conséquence sur l’étude objective de la lumière. L’ami de Manet constate que «l’exigence de vérité, propre aux artistes modernes, qui les rend capables de voir la nature et de la reproduire telle qu’elle…
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