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Erró, l’image au coeur du chaos

Publié le , par Harry Kampianne

Le premier mot qui vient à l’esprit en pénétrant dans l’atelier d’Erró est «capharnaüm». Un tourbillon d’images qu’il entasse, archive, collectionne comme témoins de la ferveur du monde. Tour de piste dans l’antre d’un des piliers de la figuration narrative.

  Erró, l’image au coeur du chaos
 
© harry kampianne
Pas d’Internet, pas de téléphone portable : son atelier parisien n’en est pas pour autant inaccessible, bien qu’encaissé au fond d’une cour ombragée à l’abri des regards. Erró est un voleur d’images. Une fois le pied dans la caverne de cet Ali Baba hors normes, on débouche dans un espace haut de plafond et spacieux où sont archivés pêle-mêle des documents, coupures de journaux et photos, accumulés dans des tiroirs ou empilés comme des dossiers en attente le long des murs, sur les tables ou à même le sol. «Nous sommes envahis par l’image, précise-t-il, elle fait partie de notre vie.» La seconde pièce n’est autre que le cœur de l’atelier, foyer incandescent où il transforme depuis six décennies sa boulimie d’images en icônes féeriques, engagées ou ludiques. Il semble avant tout ravi de son exposition dans l’espace Paul Rebeyrolle à Eymoutiers. «C’est la troisième fois que je collabore avec Philippe Piguet (commissaire de l’exposition). Mon stock est à Pantin, j’y entrepose les grands formats. Je lui ai présenté trois tableaux récents. Il m’a dit : «Nous allons commencer par ça.» Je pensais qu’il souhaitait présenter mes dernières…
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