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Éric Philippe, un galeriste comme un chercheur d’or

Publié le , par Oscar Duboÿ

Pour fêter les quarante ans de sa galerie, Éric Philippe publie un beau livre qui retrace à la fois ses expositions et ses passions plus personnelles. Retour sur le parcours d’un galeriste à part.

© galerie éric philippe Éric Philippe, un galeriste comme un chercheur d’or
© galerie éric philippe
Comment est née la galerie Éric Philippe  ? J’ai vite abandonné mes études de droit, tout en voulant faire de la photographie, de la mode. Un ami avait un stand aux Puces, une mine d’or pour un jeune homme comme moi. J’en ai pris un en 1973, que j’ai gardé pendant trois ans. Avoir un stand aux Puces, c’était la liberté  ! Tous les gens célèbres y allaient  : Deneuve, Warhol, Saint  Laurent… J’ai pu tisser des liens et quand je me suis installé galerie Véro-Dodat, en 1981, tout le monde s’y est retrouvé. Entretemps, l’occupation d’un loft aux Buttes-Chaumont pendant deux ans m’avait déjà permis de passer un cap. Quel était le contexte des galeries à l’époque  ? Celles qui étaient spécialisées dans le XX e   siècle présentaient les objets comme les antiquaires du XIX e , hormis quelques exceptions comme la galerie du Luxembourg. J’ai choisi pour ma part d’exposer les meubles comme le ferait une galerie d’art contemporain, avec très peu de choses. Du reste, mon stand aux Puces se composait simplement d’un ou deux meubles devant un rideau beige. Pourquoi ce choix de présentation  ? La vitrine au sens matériel était importante  : c’était un dispositif où je pouvais m’exprimer. Ce concept de vitrine date probablement de ma jeunesse, lorsque nous allions voir les…
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