Deux artistes ont enrichi ce livre d’heures rouennais vers 1500, Robert Boyvin et Jean Serpin.
Le parfait état des miniatures de ce livre d’heures lui permettait de doubler son estimation, à 52 000 €. Les douze illustrations en pleine page sont données aux ateliers rouennais de Robert Boyvin et de Jean Serpin, au tournant du XVIe siècle. Le premier s’est chargé des figures, mises en valeur par les décors du second, des bordures ornées de fleurs, de fruits, d’animaux et de rinceaux. À ces grandes miniatures, introduisant chacune une pièce liturgique, il faut ajouter des bandeaux marginaux à compartiments, et des lettrines gris-blanc sur fond doré. La collaboration de ces artistes est attestée par les comptes et dépenses du cardinal Georges Ier d’Amboise, archevêque de Rouen, pour lequel ils ont réalisé un feuillet dans les Épîtres de Sénèque, en 1503. Près de quatre cent cinquante ans plus tard, un manuscrit-peinture confrontant des vers de Michaux écrits de la main de Paul Éluard, et neuf gouaches originales formant des animaux imaginaires en forme de tests de Rorschach, intéressaient les amateurs de poésie à hauteur de 27 300 €. Cet in-12, intitulé Quelques animaux d’Henri Michaux, présente un envoi de 1944 à Cécile Éluard (voir l'article Paul Éluard, Henri Michaux : œuvre poétique totale de la Gazette n° 19, page 96). Deux rares ouvrages suivaient de près : une édition originale du Misanthrope de Molière publiée en 1667 par Jean Ribou, emportée pour 25 634 €, et la première édition d’un traité de chasse au vol dédié à Henri IV, La Fauconnerie, divisé en trois livres, par Charles d’Arcussia, imprimé en 1598 par Jean Tholosan et ciblé à 25 634 €.