Pour l’artiste franco-béninois, exposé au musée du quai Branly et au musée national de l'Histoire de l'immigration, notre monde postcolonial demande à être repensé.
Les artistes de la diaspora africaine apparaissent enfin, et de manière plus affirmée chaque année, sur le devant de la scène française. Comment le comprenez-vous et le vivez-vous ? Je ne peux bien sûr que m’en réjouir ! Et je trouve justement que l’exposition «Ex Africa. Présences africaines dans l’art d’aujourd’hui» de Philippe Dagen, qui doit s’ouvrir au musée du quai Branly, restitue aux arts anciens d’Afrique et aux artistes de sa diaspora leur juste importance dans la création contemporaine globale. Pour ce qui est de ses arts anciens, leur influence immédiate dans l’inspiration d’artistes tels que Basquiat , Jean-Michel Alberola, Bertrand Lavier, Orlan, Sarkis ou Annette Messager est démontrée magistralement. Elle est mise en regard avec mon travail ainsi que celui de Kader Attia, Pascale Marthine Tayou, Romuald Hazoumè et Myriam Mihindou, ayant, à la demande du commissaire, tous créé des installations autour des idées à la fois de restitution et de l’influence fondatrice de ce continent. Que montrez-vous exactement dans l’exposition du musée du quai Branly ? C’est Philippe Dagen qui a fait le choix des œuvres, et j’ai réalisé une grande installation tout spécialement : Électrofétiches…
com.dsi.gazette.Article : 22239
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