Un monde de contes, un savoir-faire sublimé et partagé… Emmanuelle Dupont porte la broderie au-delà de ses limites. Portrait cousu de fils d’or et de rêves.
Orchidée noire, 2009, sculpture et broderie à l’aiguille, mousseline de soie, perles de verre, de jais, tête et élytres de scarabée Goliath, ailes de papillon, plumes, paillettes et sequins, fils d’inox, exposition «Cabinet des merveilles».
Du haut de ses 34 ans et de son air mutin, Emmanuelle Dupont est une brodeuse fascinante. Son Orchidée-papillon bicolore, son Scorpion de perles de jais et de paillettes brodées sont de féeriques et mystérieuses «apparitions», dont l’univers renvoie aux songes peuplés de créatures oniriques. Après un BTS stylisme de mode et un DMA (Diplôme des métiers d’art) textile spécialité broderie, en 2005, à l’École supérieure des arts appliqués Duperré, cette magicienne du fil, d’origine havraise, a été quelque temps conceptrice de vitrines de Noël. Très vite, elle enchaîne des collaborations avec des ateliers haute couture et des décorateurs. En 2010-2011, le designer Pierre Favresse la remarque et lui propose de collaborer à la création d’une de ses lampes. Viennent alors à elle des personnalités qui la poussent «à faire sortir la broderie de ses retranchements». Ainsi, un célèbre joaillier américain ayant remarqué sur le Net l’excellence de son doigté, l’invite à réaliser des cadrans de montre. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Bardée de distinctions, dont le Grand Prix de la Création de Paris, en 2006, et le prestigieux Prix de l’Intelligence de la main, créé par la Fondation Bettencourt-Schueller en 2008, remarquée au premier salon…
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