Nommé à la tête du musée du quai Branly après six mois de transition, l’ancien directeur du centre culturel Tjibaou à Nouméa dévoile le sens qu’il entend donner à sa désignation, au sujet des restitutions, de la recherche de provenance ou de la contextualisation des collections.
La nomination d’un conservateur à la tête du musée du quai Branly - Jacques Chirac confirme-t-elle l’enterrement du rapport Savoy-Sarr ? Ce rapport ne pouvait certainement pas servir de ligne directrice, mais il a été un appel à la conscience et garde cette actualité. Il nous faut approfondir l’histoire et la documentation des collections, notamment sur la question de la provenance et les biographies, une recherche montrant du reste que les situations ne s’écrivent pas forcément en noir et blanc, mais le plus souvent en gris. Mais même la restitution au Bénin, annoncée en 2017, n’a pas encore pu s’opérer, faute de lieu d’accueil. Son principe est fondé sur la violence de ce pillage. Quoi qu’on en dise, il y a des musées en Afrique, qui permettent la circulation des œuvres. Celui des Civilisations noires de Dakar, où je me suis rendu en septembre 2018, répond à toutes les normes internationales. Et l’on ne doit pas se réduire aux musées : je pense aux initiatives comme la «Route des Chefferies», en Afrique subsaharienne. Il ne faut pas projeter notre vision depuis Paris mais essayer de trouver des points d’articulation, permettant une coopération internationale. On a aussi évoqué…
com.dsi.gazette.Article : 15124
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