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Eloi d’Amerval n’est pas le diable

Publié le , par Bertrand Galimard Flavigny

La démonologie prend des tours moralisateurs avec ces diableries, un des livres parmi les plus singuliers du début du XVIe siècle.

Eloy d’Amerval (vers 1465-1508), S’ensuyt la gràt diablerie : qui traicte comment... Eloi d’Amerval n’est pas le diable
Eloy d’Amerval (vers 1465-1508), S’ensuyt la gràt diablerie : qui traicte comment Sathà faict demonstrance a son Maistre Lucifer de tous les maulx que les poures mondains font selon leurs estatz : datations et mestiers… (Paris, Alain Loctrian, s. d. [vers 1520], in-4°), imprimé en lettres gothiques, orné de deux vignettes, séparées mais accolées, relié en veau fauve, le dos orné. Hôtel Drouot, le 26 novembre 2021. Ferri & Associés. Adjugé : 13 500 €
 
Dans Les Visiteurs du soir , le film de Marcel Carné sorti en 1942, Jules Berry joue le rôle du diable. Face à une cheminée devant laquelle semble rêver la jolie Marie Déa qui interprète Anne, la douce fiancée du baron Renaud, qu’il veut séduire, il s’approche d’elle et lui lance avec un air sardonique  : «Vous comprenez ce que je vous dis, je suis le diable.» Et, haussant la voix, poursuit :    «Le diable  !» Ce n’est pas une menace de sa part, mais une déclaration. Le diable ne doute de rien, et nous n’en avons jamais fini avec lui. Durant la période médiévale, l’ange déchu tenait, si l’on peut dire, le haut du pavé. Il était présent autant dans les églises, les palais que dans les sculptures et les tableaux, toujours sous des aspects repoussants. Les légendes et les récits occupaient les veillées…
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