En soixante-dix ans de règne, la reine Élisabeth II a démontré une formidable volonté d’ouverture des collections royales anglaises tant aux chercheurs qu’au public, faisant plus en ce sens qu’aucun de ses prédécesseurs
Pendant l’évacuation des trésors de Windsor lors de l’incendie de 1992, le restaurateur des meubles de la Royal Collection fut chargé de sélectionner les objets à sauver. Apprenant le drame patrimonial qui était en cours, des dizaines de camionneurs de la région s’étaient présentés, à la suite d’une annonce passée à la radio, afin d’évacuer et de stocker les œuvres d’art. Le restaurateur de la reine se trouvait dans la chambre de celle-ci lorsqu’elle le surprit en train de crier aux pompiers que le meuble dans lequel elle conservait ses souvenirs les plus intimes – et auquel elle était personnellement très attachée – n’avait aucun intérêt artistique et qu’il ne méritait pas d’être évacué. Mortifié, il tenta de s’excuser mais Élisabeth II lui demanda de ne pas prendre en considération sa présence. L’anecdote, qu’il confia à quelques chercheurs lors d’un dîner des Royal Collection Studies, résume à elle seule l’immense respect dans lequel la reine tenait les connaisseurs et la liberté qu’elle leur accorda. En tant que souveraine (et non en tant qu’individu),…
com.dsi.gazette.Article : 37925
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