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Dunhuang des peintres surgis du désert

Publié le , par Emmanuel Lincot

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ce site majeur des Routes de la soie est devenu le point focal vers lequel convergent tous les musées du monde pour son patrimoine ancien et, plus récemment, contemporain. Percée d’une école de nouveaux créateurs et présentation des nouveaux projets.

Entrée des grottes de Mogao, Dunhuang. © Vincent Ko Hon Chiu  Dunhuang des peintres surgis du désert
Entrée des grottes de Mogao, Dunhuang.
© Vincent Ko Hon Chiu
Située en plein désert de Gobi, Dunhuang est une oasis de Chine ayant fait l’objet, en 1908, de l’une des plus fabuleuses découvertes de manuscrits bouddhiques, tous antérieurs au X e  siècle, par l’orientaliste français Paul Pelliot (1878-1945). Ses grottes constituent le plus riche et le mieux préservé des sanctuaires d’art bouddhique de style national chinois, empreint de caractéristiques locales. Elles rassemblent différentes formes artistiques : architecture, peinture, gravure et sculpture. La présence des artistes  en fait des créateurs spécialisés dans la réalisation des thèmes émanant des commanditaires  sur plusieurs siècles permet de faire la différence en matière de styles : ils y ont assimilé les techniques d’expression étrangères, tout en les combinant avec les traditions héritées de la nation han de la Plaine centrale et des minorités ethniques établies aux confins occidentaux de l’Empire. Outre sa valeur artistique intrinsèque, le site de Dunhuang est d’un intérêt exceptionnel pour étudier l’histoire ancienne, non seulement de la Chine, mais aussi de ses plus anciennes périphéries avec lesquelles les dynasties impériales successives n’ont jamais cessé d’échanger. En témoignent ces drapés mouillés ceignant les bustes des sculptures peintes…
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