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Dubaï et les enjeux de l’art

Publié le , par Annick Colonna-Césari

À l’occasion de la rétrospective que l’Institut du monde arabe consacre à l’un de leurs peintres majeurs, Abdul Qader al Rais, enquête sur les Émirats arabes unis, leaders culturels du Moyen-Orient.

  Dubaï et les enjeux de l’art
 
courtesy dubai tourism
C’est un pionnier de l’art contemporain arabe, considéré comme un symbole de l’histoire des Émirats arabes unis (EAU). Abdulqader al Rais (né en 1951) a en effet débuté sa carrière avant la naissance de la fédération en 1971, se faisant témoin de son incroyable ascension et de l’avènement de ses deux principales cités-États : Abou Dhabi, capitale politique et énergétique, et Dubaï, sa ville natale, devenue le temple du business et de la finance. À sa façon, son œuvre, qui a évolué de la figuration à l’abstraction, «synthétise les transformations [du pays] en alliant héritage et modernité», rappelle l’argumentaire de la rétrospective que lui consacre à Paris l’Institut du monde arabe, sous la houlette de l’Autorité de la culture et des arts de Dubaï (Dubai Culture & Arts Authority), organisme chargé de faire rayonner les arts et le patrimoine de l’émirat. Vaste mission, vastes enjeux. Car la culture est devenue un fer de lance de la politique des EAU. Ce n’est pas un hasard si, en 2009, ils ont été le premier pays du Golfe à disposer d’un pavillon à la Biennale de Venise. Anticipant la diminution de leurs ressources pétrolières, les Émirats souhaitaient engager une diversification de leur économie. Et, misant sur ce «soft power» pour asseoir…
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